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« Une honte de plus. La risée de l’Europe, voire du monde », a déclaré ce matin une victime des attentats de Bruxelles, à l’annonce du communiqué de presse du ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne.

Les victimes sont à bout ! Après avoir été abandonnées, jusqu’à méprisées par nos dirigeants durant plus de 6 années, elles font à nouveau face à un amateurisme sans précédent, et à une mauvaise foi du ministre de la Justice qui se décharge de ses responsabilités pourtant plus qu’évidentes !

L’AISBL Life4Brussels a pris connaissance du communiqué de presse du ministre de la Justice, qui déclare que le procès des attentats du 22 mars 2016, pourtant si attendus par certaines victimes, sera retardé de quelques semaines.
Après avoir dit à demi-mot en commission de la Justice du 20 septembre 2022, « c’est pas tout à fait moi, c’est lui », en déclarant « que ce procès a été préparé par différents groupes de travail à partir d’octobre 2019, déjà sous son prédécesseur (Koen Geens), ce n’est pas sa faute», Vincent Van Quickenborne déclare aujourd’hui que « cette décision n’aurait pas pu être prise plus tôt et éviter ainsi tout retard au procès ».
« Le ministre de la Justice a rappelé que toutes les parties n’avaient pu être entendues que lors de l’audience préliminaire, mi-septembre. “Et ce n’est que lors de l’audience préliminaire que sont définies les circonstances dans lesquelles le procès sera organisé. C’est la présidente de la Cour qui a le dernier mot. Et elle a décidé que ces boxes n’étaient pas conciliables avec la Charte européenne des droits humains” (…) “Chacun joue son rôle, mais le ministre de la Justice n’est pas partie au procès. Si je devais me prononcer sur celui-ci, je mettrais alors le procès en danger ».
Life4Brussels constate avec stupeur que le ministre de la Justice se décharge de toute responsabilité face à ce retard, en se servant à tort du principe de la séparation des pouvoirs. Or il ne lui est pas demandé d’interférer dans le procès à ce stade ! Le ministre était responsable de l’organisation du procès, ce qu’il reconnaît. Le SPF Justice dont il est LE SEUL responsable, savait qu’il y avait un risque que ces box soient déclarées contraires à la Convention européenne des droits de l’Homme, puisqu’un parlementaire fédéral, Monsieur Khalil Aouasti, l’en avait alerté début juillet 2022 à l’occasion d’une visite du Justitia.
Pour les victimes membres de l’association Life4brussels, le ministre de la Justice est donc responsable des décisions lamentables qui ont été prises concernant la configuration de ces box, et par conséquent, du retard de ce procès !